En proposant un panorama critique des comportements d'évaluation, cet ouvrage aide à se repérer dans les différents courants, depuis l'évaluation-mesure jusqu'à l'évaluation complexe, dans le but d'une utilisation dépassionnée des champs, des outils et des savoirs produits. Soucieux d'éviter d'employer des procédures existantes en les nommant autrement, ce volume n'est donc pas une histoire de l'évaluation : une simple présentation chronologique aurait pu faire croire que les théories anciennes n'ont plus cours et ne sont plus valides, alors qu'une des spécificités de l'évaluation est que toutes les approches sont aujourd'hui utilisées par les praticiens et les chercheurs en évaluation. Cette classification des modèles est justifiée par une réflexion sur le processus de référenciation qui agit sur l'évaluateur et " formate " sa pensée. C'est la première fois qu'on en propose des regroupements qui peuvent servir à conduire des actions d'évaluation. En désignant des objets de formation tout en laissant libres les situations de formation, ce manuel s'adresse à tous ceux qui ont à assurer une fonction de formation ou d'encadrement.

Au fil des seize chapitres de cette deuxième édition, le lecteur pourra se familiariser avec les divers modèles existants, avec la nature et la portée des interventions de l'évaluation, et enfin avec la notion d'objectifs pédagogiques, les techniques d'enquête, de communication et de planification, les instruments de mesure, les méthodes de mise en priorité et les techniques statistiques. Un nouveau chapitre traite des approches naturaliste et formaliste. Parmi les techniques présentées, on trouve maintenant l'étude de cas, l'observation participante et le récit de vie

The notion of otherness, often misused, requires important conceptualization work in order for it to be considered in all of its forms, and not simply reduced to the account of others. Although otherness certainly questions the link to the other (relation), it also questions the link to the self (reflexivity) and the link to knowledge (epistemology). Being tridimensional, the process of otherness is a paradox, the meaning of which can only be drawn thanks to ethics, psychoanalytical orientation and the history of philosophical ideas. This book, which relates to philosophy of education, seeks to explain the problematic notion of otherness, the desire for which is specific to humankind. It examines how otherness questions the limits of knowledge, transmission and language, and argues that it is in fact a value, a tool and practice for all the actors involved in the relationship between education, knowledge and care.

"L'évaluation des apprentissages fondée sur la simple quantification des résultats de l'élève est de plus en plus remise en question. Ce sont les lacunes inhérentes à cette méthode qui ont orienté la réflexion vers un nouveau concept: l'évaluation formative des apprentissages, où prédomine le souci de guider le cheminement de chaque élève afin de corriger, rediriger ou améliorer avant qu'il ne soit trop tard. Le présent ouvrage, première partie du livre de Gérard Scallon consacré à l'évaluation formative, offre des éléments de réflexion qui doivent alimenter le discours sur l'évaluation des apprentissages. Le lecteur prendra connaissance de la nature de l'évaluation formative et des modèles d'intervention qui peuvent en éclairer et stimuler la pratique. Il constatera que ces modèles peuvent s'appliquer à tous les niveaux d'enseignement et être implantés avec une grande autonomie par l'enseignant. Dans le deuxième tome, l'auteur poursuit un objectif précis: faire de l'évaluation formative une pratique professionnelle qui s'inscrit dans le prolongement des actes pédagogiques ou des actions de formation et, par surcroît, une pratique exercée dans un contexte d'autonomie. L'ouvrage global se révélera un outil précieux pour les praticiens de l'enseignement, surtout ceux qui rechercheront des orientations novatrices. Soulignons à cet effet que, sur le plan pratique, il correspond à la politique de mesure et évaluation établie par le ministère de l'Éducation du Québec. Il intéressera également les chercheurs en mesure et évaluation qui y trouveront des idées suspectibles de faire avancer la réflexion et la recherche en évaluation des apprentissages." Presses de l'Université Laval.

Quelle que soit la manière dont les enseignants abordent leur métier, l'évaluation structure la quasi-totalité de leurs pratiques professionnelles. Réciproquement, les expériences des élèves de l'évaluation, valorisantes ou abaissantes, contribuent de façon essentielle à leur adhésion ou à leur rejet de l'école. Face à de telles implications, les enseignants sont donc engagés moralement. Bien penser son évaluation apparaît donc comme une priorité absolue. Il s'agit avant tout de la concevoir comme étant au service de l'apprentissage et de la réussite des élèves, comme étant une source de motivation plus qu'un moyen de trier et de hiérarchiser. Ce mémento n'a pas pour but de promouvoir un modèle unique d'évaluation mais d'aider les enseignants nécessairement confrontés à ces exigences. Il permet de répondre aux questions qui se posent inévitablement à tout professeur : qu'est-ce qu'évaluer ? Compétences, capacités, performance : de quoi parle-t-on ? Quels modèles pour l'évaluation ? Noter, est-ce être objectif ? Comment formuler des questions pour une évaluation ? Comment lire et interpréter un référentiel de diplôme ? L'objectif de ce guide est de mêler des considérations théoriques, en fournissant les repères nécessaires pour situer sa pratique, et des exemples concrets, qui permettent de le centrer sur les pratiques de classe. Il est organisé en fiches pratiques utilisables séparément. Des liens permettent également de passer de l'une à l'autre en fonction de vos besoins.

Quels sont les enjeux de l'évaluation, pour quoi évalue-t-on ? Pour mesurer et comparer ? Pour rationaliser les apprentissages et les décisions ? Oui, sans doute, mais aussi, en s'en défendant voire en le niant: Pour classer et hiérarchiser les élèves, les institutions, le corps social par des pratiques qui sont plus de dévalorisation que de valorisation. il s'agit, dans cet essai, de prendre l'évaluation par " cet autre bout ", par le " bout de la valeur et des enjeux de valeur ". Parce que ces enjeux existent toujours dans l'évaluation et qu'ils sont la principale modalité sociale, le plus souvent niée ou dévoyée. Et qu'il importe en conséquence d'esquisser des stratégies de renversement.