Depuis la commémoration officielle du 150ème anniversaire de l'abolition de l'esclavage, en passant par la Conférence Mondiale contre le racisme à DURBAN (Afrique du Sud) où les Africains et les descendants des victimes déportées à des fins d'esclavage réitérèrent leur demande de réparations aux anciennes nations négrières, et surtout depuis la criminalisation de la traite et de l'esclavage transatlantiques par la loi Taubira, on assiste à une montée en flèche des thèses révisionnistes, voire négationnistes élaborées par certains historiens, chercheurs et penseurs occidentaux. Cet essai qui se veut réappropriatif de l'histoire africaine, revisite les thèmes du servage interne ainsi que les idéologies racistes et théocratiques qui justifièrent dès le 15ème siècle l'achat de captifs noirs, leur déportation et enfin leur réduction à l'esclavage après revente. Il s'attache aussi à cerner la responsabilité de certains rois africains, sans oublier d'aborder les diverses formes de résistances opposées à l'entreprise négrière par les Africains, d'abord sur leur continent, ensuite sur leurs lieux de déportation dans le "Nouveau" Monde. Dans cet ouvrage l'auteur en dresse l'inventaire aussi bien pour l'Afrique que pour sa diaspora établie dans les Caraïbes (Martinique, Guadeloupe, Sainte-Lucie, Jamaïque, Ayiti,...), en Amérique du Sud (Brésil, Guyane,...) et aux Etats-Unis d'Amérique et revient par une approche juridique sur les concepts de crime contre l'humanité et de génocide qui, après un état des lieux objectif et rigoureux des conséquences de ces crimes, ouvrent tout naturellement le débat sur la grande question des réparations. Le travail de mémoire authentique qui, bien que timide, est déjà entrepris par les Africains et leurs frères et soeurs dispersés dans le monde est souligné et encouragé.

Ce livre est un ouvrage de référence dans l’historiographie internationale de l’esclavage. De façon argumentée, il démontre l’importance de l’esclavage dans l’histoire de l’Afrique et met en exergue un phénomène historique central qui a eu ses propres déclinaisons régionales et sa propre périodisation. Il offre une synthèse des connaissances et un cadre structurel pour penser l’esclavage en Afrique. S’appuyant sur de nombreuses archives, Paul Lovejoy montre que l’esclavage s’est transformé dans le temps sous l’effet d’influences externes à l’Afrique – principalement par la demande de la traite européenne et la traite islamique, puis par l’abolition européenne - et sous l’effet de dynamiques internes, à travers l’usage d’esclaves comme mode de production. Comment l’Afrique et ses populations furent-elles pleinement impliquées dans le système global de l’esclavage qui s’étendit dans le monde entier? Quels furent les effets sur le continent? Comment quantifier la traite, selon les époques, selon les lieux? Quelles furent les conséquences sur les relations sociales et culturelles en Afrique? Ce livre ouvre aussi des pistes pour penser les diasporas des Africains en mettant en relation l’Atlantique et le continent. Briser le silence sur les implications de l’esclavage dans l’histoire de l’Afrique mais aussi dans l’histoire du monde : tel est l’objectif de cet ouvrage, indispensable.

Cet ouvrage est une réédition numérique d’un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d’origine.

A comprehensive bibliography dealing specifically with African slave trade. This volume has been sub-classified for easier consultation and the compiler has provided, where possible, descriptions and comments on the works listed.

First Published in 2005. The task of compiling a bibliography of the African slave trade is a difficult one as the literature comprises books, pamphlets and periodical articles in a variety of languages from the sixteenth century to the present day. This title aspires to present a representative selection of the material available and serve as a guide to the main categories of printed material on the subject in western languages. Due to their pre-existing availability and overwhelming quantity, government publications have been kept to a minimum.

Les noirs en Amérique du Nord, du Sud, du centre, dans les Antilles, plus particulièrement en Haiti, avaient porté le poids de la malédiction de l'esclavage. Les Africains étaient répandus du Nord au Sud. Les Européens les y amenaient, dans le but de les faire travailler, afin de multiplier et réhausser l'économie de l'Europe. En effet, les douleurs des fils de l'Afrique en Amérique, se sont réflétées sur le visage de l'Alma-mater, à cause de la férocité de la mainmise de ces mêmes exploiteurs qui l'avaient aussi colonisée. Ce fardeau de l'esclavage, et les doléances perpétuelles du grand débat des noirs à travers les siècles, sont peints sur le tableau des réminiscences, en quatre continents peuplés de blancs contre un. Voilà la raison de l'endurance, la force de la balance sur laquelle ils étaient pesés, mesurés, et la racine de tant de mépris et de peine dont ils étaient l'objet. Aujourd'hui encore, les séquelles de ce drame de la civilisation, restent et demeurent actives dans divers aspects de notre société.