Consiste en una guía para los profesionales de la salud en las que se indican los protocolos de actuación que deben tomar en caso de encontrarse con una víctima de violencia doméstica. Cuál es el rol que debe desempeñar en un problema transversal como es el de la violencia doméstica. Para ello se explican los diferentes circunstancias en las que se puede encontrar la víctima y cómo deben resolver estas situaciones. Por otro lado la guía se acompaña de una pequeña reseña de la normativa en la que se tipifican los delitos.

La violencia contra las mujeres es un problema cada vez mayor que concierne tanto a la salud como a los derechos de la persona humana. En este informe aborda el tema de la voilencia doméstica por parte de los cónyuges y cuál es el papel que desempeñan los profesionales de la salud. Se presentan los siguientes capítulos: Datos epidemiológicos actuales del problema; Consecuencias de la violencia sobre la salud de las mujeres y de sus hijos; Aspectos jurídicos y deontológicos; Papel de los médicos; Dificultades encontradas por los médicos y razones de su reticencia; Los agresores; Las proposiciones del grupo de trabajo; Diez acciones prioritarias a llevar a cabo. Se complementa por algunos anexos que proponen el análisis de casos clínicos y de modelos de certificados médicos.

Contexte : Au cours de sa vie, 1 femme sur 7 en France a subi un acte de violence sexuelle. Le dépistage des violences conjugales est aujourd'hui largement recommandé, et l'un des freins au dépistage par les professionnels de santé est la méconnaissance des structures du réseau d'aide aux victimes. Objectif : Déterminer si les professionnels de santé du Nord-Cotentin ont une bonne connaissance des structures locales du réseau d'aide aux femmes victimes de violences conjugales. Matériel et Méthode : Etude épidémiologique descriptive conduite dans la localité du Nord-Cotentin au moyen d'un questionnaire envoyé aux sages-femmes/maïeuticiens, aux médecins généralistes et aux gynéco obstétriciens. Résultats : 43,6% de la population cible a répondu au questionnaire. En moyenne, les professionnels de santé connaissent 3 sur 7 structures locales, et 65% ont déjà orienté une victime vers 1 des 7 structures. 16,5 % n'en connaissent aucune. L'unité médico-judiciaire est connue par 76% des répondants, et 42% ont déjà orienté une victime là-bas. La principale structure d'hébergement des victimes est la plus connue parmi les répondants. Conclusion : La connaissance du réseau d'aide par les professionnels de santé dans le Nord-Cotentin est meilleure que ce qu'on aurait pu imaginer. La politique d'information du département de 2016 à 2022 y a probablement fortement contribué. Les principales structures sont bien connues, mais certaines d'entre elles mériteraient une meilleure visibilité. Une plaquette d'information a été envoyée à tous les professionnels répondants, ce qui permettra l'accès à une information plus complète en cas de besoin.

Les violences conjugales ont de nombreuses répercussions sur la santé des femmes étant donné les processus complexes d'emprise psychologique. Les professionnels de santé sont donc essentiels dans l'accompagnement des victimes. Notre étude qualitative par entretiens semi-directifs auprès de douze femmes victimes a cherché à déterminer, à travers leur parcours, la place des divers professionnels. La révélation des violences aux médecins est à l'initiative des femmes. Le dépistage actif ciblé est très peu réalisé par ces professionnels, notamment par manque de sensibilisation aux spécificités de ces violences. Les femmes apparaissent pourtant satisfaites de l'accompagnement par leur médecin généraliste même si sa collaboration avec les autres intervenants reste difficile. Une mise en réseau des différents professionnels pourrait pourtant améliorer le suivi des victimes et participer à la sensibilisation des médecins à cette violence.

Longtemps cachée, déniée, considérée comme honteuse par ses victimes, la violence domestique n’en est pas moins une réalité concrète qui tue, dans notre pays, une femme toutes les deux semaines et qui coûte des millions de francs par an à la société civile. Dès lors, ce type de violence ne peut plus être considéré comme relevant uniquement de la sphère privée. L’isolement des victimes, dû à l’incompréhension du phénomène, aux préjugés, à la peur et à l’ignorance de structures d’aides, n’est plus admissible. La violence domestique est un cas complexe et aucune discipline ne peut, à elle seule, y faire face. Les solutions sont donc l’affaire de tous. C’est pourquoi des professionnels romands créent le programme «C’est assez», au début des années 2000. S’ensuit un long cheminement pour mettre en lumière la problématique de la violence domestique et construire un réseau de soins, de prise en charge et de prévention cohérent, soutenu tant par le travail d’infirmiers, de travailleurs sociaux, de policiers, de médecins et de psychologues que de juges et de politiciens. Cet ouvrage parle de succès, d’échecs, d’espoirs, et il cherche avant tout à rendre sensible chaque citoyen à ce qui devrait être une évidence: prévenir la violence domestique et en faire une affaire de santé publique.