La transition énergétique, et plus largement écologique, est présentée soit comme le moyen de parvenir à une croissance verte créatrice de richesses et d’emplois, soit comme porteuse d'une inévitable régression économique destructrice d’emplois. Verdissement des activités, bénéfices à long terme, effets négatifs et leviers d’action pour une transition énergétique plus sociale : la mise en œuvre de politiques environnementales est un véritable bouleversement à anticiper sur le marché de l'emploi. À la lumière de l’état des connaissances présentées dans cet ouvrage, Mireille Chiroleu-Assouline analyse les conséquences prévisibles d’une telle transition, et propose plusieurs scénarios pour l'accompagner socialement et économiquement. Professeure de sciences économiques à l’Université Paris 1 et à la Paris School of Economics (PSE), Mireille Chiroleu-Assouline est spécialiste d’économie de l’environnement. Ses recherches portent sur les politiques publiques environnementales (notamment fiscales), la responsabilité sociale et environnementale des entreprises, l'économie politique et le lobbying dans le domaine de l'environnement.

INEDIT La transition énergétique ou passage des énergies anciennes aux énergies renouvelables est un débat crucial pour au moins trois raisons différentes : la rapide diminution des réserves de pétrole, le possible réchauffement du climat, la possibilité de créer des centaines de milliers d’emplois dans la fabrication et l’installation des énergies vertes qui remplaceront à terme les 65 milliards d’euros d’énergies fossiles importées chaque année. Le débat technique, scientifique a été amplement relayé, l’opinion publique est relativement bien informée. Mais le débat sur la faisabilité économique de cette transition, la taille des investissements à réaliser n’a pas eu lieu. Les énergies renouvelables sont-elles, seront-elles moins chères ou plus chères que les énergies classiques ? Seront-elles suffisamment abondantes ? Peut-on les stocker ? Comment financer et réaliser concrètement ce programme ? Trouvons un plan réaliste pour passer aux énergies renouvelables et ne nous contentons pas d’incantations.

The transition to net-zero emissions by 2050 will have profound impacts on the labour market and the jobs of millions of workers. Aggregate effects on employment are estimated to be limited. But many jobs will be lost in the shrinking high-emission industries, while many others will be created in the expanding low-emission activities. This edition of the OECD Employment Outlook examines the characteristics of the jobs that are likely to thrive because of the transition (“green-driven jobs”), including their attractiveness in terms of job quality, and compares them to jobs in high-emission industries that tend to shrink. The cost of job displacement in these latter industries is assessed along with the trajectories of workers out of them towards new opportunities, and the labour market policies that can facilitate job reallocation. Particular attention is devoted to upskilling and reskilling strategies to facilitate workers’ transition into fast-growing, green-driven occupations. The distributive impacts of climate-change mitigation policies are also examined, with a focus on carbon pricing and options to redistribute its tax revenue to those most impacted. As usual, the first chapter of the Outlook assesses recent labour market developments (including wage trends), but also provides an update of the OECD Job Quality indicators.