Le coeur de métier d'une assistante de service social est d'une simplicité déconcertante : c'est à chaque fois une rencontre, entre quelqu'un qui a besoin d'aide, et quelqu'un qui a envie de l'aider. Mais que veut dire aider ? Avoir essayé, est-ce déjà aider ? Ou faut-il impérativement offrir entière satisfaction ? Les travailleurs sociaux, comme les magistrats et les soignants, sont pressurisés au quotidien par une charge de travail disproportionnée par rapport aux moyens mis à leur disposition, tout en étant spectateurs des souffrances et attentes de leurs usagers. Comme dans le monde de l'entreprise, il est dorénavant question dans nos services de file active et rendement. Pour ne pas abandonner, nous nous accrochons à l'essence même du métier : la rencontre. Certaines parfois nous abîment, réveillant en nous un sentiment de renoncement. Mais nous croisons surtout la route d'individus, ordinaires au sens noble du terme, avec qui nous nous engageons tels des funambules sur le fil de la rencontre.

L'auteur aborde les difficultés de l'accompagnement des personnes handicapées face à la compression programmée du temps et de la raison managériale. Quelle est la manière la plus pertinente d'élaborer ou de rendre compte d'une pratique éducative spécialisée avec des gens toujours souffrants ou en difficulté? En ce dans le contexte de la loi du 11 février 2005 sur le handicap?