Par bien des aspects, l'Afrique subsaharienne semble étrangère à la mondialisation, ou ce qui est pire encore paraît souvent être sa victime. Pourtant la vivacité, l'inventivité sont à l'oeuvre sur tout le sous-continent subsaharien. L'objectif de cet ouvrage est d'interroger le paradoxe de cette partie du monde qui semble à la fois absente et présente de la mondialisation, passive ou créative, selon plusieurs perspectives : culturelle, économique, politique et religieuse.

Face aux enjeux de la mondialisation et les défis du développement de la communication dans les pays en développement, quelle place l'Afrique subsaharienne occupe-t-elle dans cette société globalisée ? Quelle solution la communauté internationale préconise-t-elle contre la fracture numérique pour lutter contre la pauvreté et favoriser le développement des sociétés africaines ?

Aujourd'hui les Etats sont dans l'obligation d'établir des règles supranationales afin d'organiser les échanges économiques mondiaux. Cet ouvrage permet de comprendre les données du problème qui se pose au continent africain dans le cadre de la mondialisation : le sous-développement et l'instabilité politique, le développement durable dans le Sud, la globalisation et la compétitivité pour le Sud, le secteur informel, la remise en cause de l'Etat-nation, la solidarité internationale.

La circulation effrénée du capital, la profitabilité des échanges, la globalisation de la production permettront-elles à l'Afrique Subsaharienne de retrouver les réflexes de création de la richesse de manière endogène ? A quand l'association de la société civile ou la construction d'une Afrique interdépendante ? De quelle souveraineté économique disposent les Etats en 2020 ? N'est-ce pas un développement conditionné et conditionnel que semble réserver le XXIème siècle à l'Afrique Subsaharienne ?

Cet ouvrage est une volonté de dire non à la mondialisation sauvage et débridée, non au pillage de l'Afrique, non à l'accaparement des richesses minières, non au libre-échangisme version accords déséquilibrés de partenariat économique (APE) entre l'Europe et l'Afrique, non au bradage foncier et à la spoliation des paysans au profit des nouveaux maîtres de l'agrobusiness. L'auteur y met à nu le drame social et écologique en Afrique, fustige l'arnaque économique des multinationales exonérées d'impôts, les lobbies financiers et industriels qui peuplent les palais.