Ouvrage de géographie politique, issu d'un cours délivré à Science Po en 1950-1951. L'auteur (1915-1994) réunit les grands penseurs de cette doctrine, de Vauban, Montesquieu, à Turgot, puis ses fondateurs modernes, Ratzel, Mackinder et Vidal de La Blache, jusqu'aux héritiers Vallaux, Brunhes, Demangeon, en France, le groupe des Geopolitik en Allemagne, Bowman et Kish aux Etats-Unis.

Dans le cadre de négociations en vue de formaliser un traité de paix, les diplomates font bon usage de documents géographiques. Lors de certaines négociations, des géographes sont associés. Aujourd'hui, les géographes ont moins les faveurs des gouvernements et des médias. Les attaques maladroites contre la géographie classique, dans le sillage des évènements de mai-juin 1968, ont causé du tort à cette discipline. L'auteur de cet ouvrage propose de montrer que la géographie est d'une grande utilité pour les diplomates.

Le pouvoir mobilise la force et la menace qu’elle fait peser. Il repose sur la légitimité ou s’appuie sur la domination économique et l’influence idéologique. Puisque la coercition impose des décisions à des individus réticents – mais implique une surveillance permanente –, une autorité acceptée fonctionne à moindres coûts. Ainsi, les jeux du pouvoir, d’abord diffus, se sont concentrés dans un système politique qui coiffe, contrôle et dirige la société civile. C’est à partir de la Renaissance que l’État souverain s’est structuré en s’appuyant sur le territoire, sur la frontière et sur la capitale. Dès lors, la vie internationale repose sur des équilibres de dissuasion. Aujourd’hui, le monde est remodelé par la mondialisation de l’économie, la facilité accrue des déplacements et des communications, et le désir de pacifier la vie internationale. L’État national perd ses prérogatives, les instances de décision se multiplient, et les citoyens pèsent davantage sur la politique intérieure et étrangère. On parle de gouvernance. Toutefois, les relations internationales ne parviennent pas à s’affranchir de la dissuasion. Dans un ouvrage résumant trente ans de réflexion, Paul Claval propose une synthèse magistrale renouvelant la géographie politique et la géopolitique. Paul CLAVAL, est professeur émérite à l’Université de Paris-Sorbonne.

Edition mise à jour En tant que géographe, Stéphane Rosière apporte ici un éclairage essentiel sur les disciplines éminemment spatiales que sont la géographie politique et la géopolitique. Il les présente de manière tout à fait originale en tant que savoirs distincts, mais formant, ensemble, un tout cohérent. La géographie politique est l’étude du « cadre politique » qui est formé de territoires de lignes — frontières et réseaux —, et de pôles structurants. Cette discipline, trop marginale en France, est surtout développée dans les pays anglo-saxons. La connaissance du cadre politique est pourtant nécessaire à tout raisonnement géopolitique. La géopolitique est l’étude de l’espace considéré comme « enjeu ». À ce titre, elle implique alors une connaissance des acteurs, de leurs représentations territoriales, de leurs pratiques de l’espace, et de leurs motivations. La finalité de cet ouvrage est donc de présenter l’essentiel des concepts opératoires pour mener à bien des analyses de géographie politique ou de géopolitique. Il a ainsi pour ambition d’être une véritable « grammaire » de l’espace politique en proposant des définitions claires et rigoureuses, et une méthodologie cohérente pour ces deux disciplines. Cette approche paraît nécessaire alors que chercheurs et citoyens sont confrontés à une mondialisation non pacifiée, à un monde fragmenté et parcouru de tensions. En effet, la compréhension du monde passe aussi par une bonne connaissance de ces savoirs géographiques.

This volume seeks to provide a sense of purpose and order to the study of political geography. The editors devise a conceptual structure for the field, bringing political geography into line with trends in contemporary geography as a whole and with other social sciences. Not only do the selections contain a wide variety of contributions from other fields, but the introductory essays and annotated bibliographies suggest related research. The structure of the book enjoys close parallels in other social sciences.The organization of the book reflects the editors' definitions and structuring of political geography. Part I, ""Heritage,"" includes works that have contributed to the theoretical development of the field. Part II, ""Structure,"" comprises the concern to which political geographers have devoted most of their past attention. Parts III and IV, ""Process"" and ""Behavior,"" form the subject where much future theoretical and practical effort is needed. Part V, ""Environment,"" provides the context in which spatial structure, process, and behavior occur.The Structure of Political Geography includes selections from sociobiology, history, international relations, political economy, political science, social psychology, and sociology. The classics in the field are an essential inclusion since the book would be incomplete without them. The selections in the volume, originally published in 1971, remain useful and pertinent to political geographers of diverse persuasion and to social scientists interested in geographical approaches. The fact that there is a clear focus and conceptual interdependence in political geography is the volume's greatest contribution.

Dating from its inception in the late nineteenth century, political geography as a field has been heavily influenced by global events of the time. Thus, rather than trying to impose a single "fashionable" theory, leading geographers John Agnew and Luca Muscar consider the underlying role of changing geopolitical context as their framework for understanding the evolution of the discipline. The authors trace the development of key thinkers and theories during three distinct periods--1875-1945, the Cold War, and the post-Cold War--emphasizing the ongoing struggle between theoretical "monism" and "pluralism," or one path to knowledge versus many. The world has undergone dramatic shifts since the book's first publication in 2002, and this thoroughly revised and updated second edition focuses especially on reinterpretations of the post-Cold War period. Agnew and Muscar explore the renewed questioning of international borders, the emergence of the Middle East and displacement of Europe as the center of global geopolitics, the rise of China and other new powers, the reappearance of environmental issues, and the development of critical geopolitics. With its deeply knowledgeable and balanced history and overview of the field, this concise work will be a valuable and flexible text for all courses in political geography.