L'Afrique fut durablement considérée comme un continent enfoui dans sa ruralité. Les historiens de l'Afrique ont assez peu écrit sur les villes, surtout anciennes (précoloniales), ils ont laissé ce champ à quelques anthropologues et, à partir de l'époque coloniale, aux géographes. Il ne s'agit pas, ici, de « réhabiliter » purement et simplement une Afrique urbaine oubliée : le continent subsaharien fut, en très grande majorité, peuplé de paysans, à plus de 95, sinon 99 %. Mais, pour peu nombreuses et minoritaires qu'elles furent, les villes n'en ont pas moins été présentes, comme ailleurs, tout au long de son histoire. Qui plus est, elles ont joué - elles continuent de jouer - un rôle essentiel de creuset et de diffuseur culturel, d'accélérateur des mutations sociales et politiques. Elles ont, à leur façon, exercé une influence sans commune mesure avec leurs dimensions apparentes.

Over recent decades, almost every area of historical study has seen its global turn – from consumption to finance, from politics to migration, from social order to cultural patterns. This volume reflects the vibrant state of global history scholarship in Europe and examines to what extent global history is practiced and conceptualised distinctively within Europe. Drawing together contributions from scholars from France, Germany, Hungary, the Netherlands, Switzerland, and the UK, the book offers a sweeping overview of the state of the field. In particular, the contributors look at histories of colonialism and imperial expansion, knowledge circulation and mobility across borders. This book reflects the diversity of current scholarship on global and transnational history and will offer important insights for anyone interested in understanding the cutting edge of research in this area.

Cet ouvrage privilégie un objet - la ville et ses pratiques de gouvernement - en combinant les jeux d'échelles (globale, nationale et locale) et les jeux d'acteurs (publics/privés). Sont analysés ici les liens entre l'Etat et le gouvernement local autant que les relations des acteurs privés (individus, associations, syndicats, milices) avec les différents échelons de l'Etat. La ville est considérée comme un terrain d'expression des rapports de pouvoir entre des coalitions d'acteurs dont rend bien compte la multiplicité des secteurs analysés (services urbains, gestion des marchés et des gares routières, gestion foncière, politiques de propreté, plans d'aménagement, réformes institutionnelles, sécurité, gestion des héritages de l'apartheid). La diversité des terrains observés en Afrique de l'Ouest (Nigeria, Ghana, Guinée, Burkina Faso) et en Afrique australe (Afrique du Sud, Namibie, Zambie, Mozambique) montre l'impact inégal des politiques de décentralisation en ville, le poids relatif des normes internationales ainsi que la prégnance d'arrangements locaux labiles. La combinaison du temps court et de la moyenne durée permet d'identifier l'émergence ou non de nouveaux acteurs. Cet ouvrage est l'aboutissement de plusieurs programmes de recherche internationaux et d'enquêtes de terrains menés entre 2002 et 2004. Géographes, historiens, politistes, sociologues et urbanistes contribuent ensemble à une analyse pluridisciplinaire du gouvernement urbain en Afrique anglophone, francophone, et lusophone.

Most histories seek to understand modern Africa as a troubled outcome of nineteenth century European colonialism, but that is only a small part of the story. In this celebrated book, beautifully translated from the French edition, the history of Africa in the nineteenth century unfolds from the perspective of Africans themselves rather than the European powers.It was above all a time of tremendous internal change on the African continent. Great jihads of Muslim conquest and conversion swept over West Africa. In the interior, warlords competed to control the internal slave trade. In the east, the sultanate of Zanzibar extended its reach via coastal and interior trade routes. In the north, Egypt began to modernize while Algeria was colonized. In the south, a series of forced migrations accelerated, spurred by the progression of white settlement.Through much of the century African societies assimilated and adapted to the changes generated by these diverse forces. In the end, the West's technological advantage prevailed and most of Africa fell under European control and lost its independence. Yet only by taking into account the rich complexity of this tumultuous past can we fully understand modern Africa from the colonial period to independence and the difficulties of today.