What new world order will the war in Ukraine create? Does it sound the death knell of Western hegemony or, on the contrary, does it strengthen it? What place will the emerging powers be able to occupy tomorrow? To understand the events as they have taken place since February 24, 2022, as well as to prepare for the future, Western reading alone is not enough. The eruption of war produced shocks of different magnitudes in the world. Conflict "between Europeans" for some, "total civilizational shock" for others, perceptions are different everywhere. It is by putting them side by side that we will obtain the clearest vision of the great upheavals in progress. It is by bringing them together that we will identify the new foundations that are emerging. The 22 experts in geopolitics who were called upon for this book, come from a variety of backgrounds and from very different regions of the world. From China to Africa, via the Gulf countries, Europe, the United States and Russia, their voices are sometimes opposed or complementary, sometimes severe or encouraging, but always determined. Each outlines a first hypothesis. All show us the extraordinary diversity of viewpoints that coexist in today's world, as well as the plurality of possibilities for the world of tomorrow. Peace remains the most shared of horizons, but at what price, and in what form?

Le 30 août 2021 à minuit, le dernier vol d'évacuation de l'armée américaine a quitté Kaboul. Ainsi se termine la plus longue guerre aux États-Unis après 20 ans. Comme lors de la chute ignominieuse de Saïgon en 1975, deux décennies de présence militaire américaine en Afghanistan ont disparu en quelques jours. Le président Biden, qui ne connaît évidemment pas la honte, a déclaré dans un discours à la nation que l'évacuation était "un succès extraordinaire", et précise que la bousculade qui s'est terminée le 31 août a servi "à sauver des vies américaines". Mais il a oublié la vie de centaines, voire de milliers d'Afghans qui avaient collaboré avec les forces occidentales. Avec la prise de contrôle de tout l'Afghanistan par les talibans, les représailles généralisées et la dure répression des femmes et des filles sont une certitude, tout comme les flux massifs de réfugiés. Les talibans se réjouissent. Ils ont accepté la nouvelle en faisant exploser des rafales de mitrailleuses. a déclaré le porte-parole des talibans Zabihullah Mujahid lors d'une conférence de presse. « L'Émirat islamique est une nation libre et souveraine. La défaite des États-Unis représente une grande leçon pour tous les autres envahisseurs et pour nos générations futures, ainsi que pour le monde entier. En fait, la faiblesse, presque la lâcheté de ceux qui étaient considérés comme les gardiens du monde, n'a pas échappé aux autres puissances internationales, qui aspirent depuis longtemps à saper la domination des États-Unis et de l'OTAN sur la planète. Certes, la Russie et la Chine ont été parmi les premières à s'en réjouir. Le président russe Vladimir Poutine, empêtré dans une crise apparemment liée à l'éventuelle adhésion de l'Ukraine à l'OTAN, s'est envolé pour Pékin pour rencontrer son homologue chinois Xi Jinping. Le 4 février 2022, Poutine a participé à la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques d'hiver. Mais qu'allait-il y faire, étant donné que la Russie était exclue de ces jeux ? De toute évidence, le but était de rencontrer le président chinois Xi. Les deux auront sûrement porté un toast au geste le plus tragiquement erroné que Biden puisse faire. Après la réunion, Poutine a parlé de "relations sans précédent", et Xi a ajouté : "Nous travaillons pour parvenir à un véritable multilatéralisme". En effet, la réunion a produit une longue déclaration de 99 paragraphes sur les positions partagées sur un certain nombre de questions mondiales. Les deux signataires ont voulu démontrer que l'accord entre Pékin et Moscou "n'a pas de limites" et "ne connaît pas de zones interdites". En d'autres termes, l'accord peut s'étendre également dans les domaines militaire et technologique, où les deux gouvernements collaborent intensivement depuis quelques années, ainsi que dans leurs objectifs respectifs d'expansion territoriale. Sur le fond, l'accord touche à un point crucial : la question de Taiwan. La Russie rappelle qu'elle considère Taïwan comme une "partie inaliénable" de la Chine et s'oppose à l'indépendance de l'île. La question ukrainienne n'est pas évoquée, sans doute pour ne pas engager la Chine dans un conflit en cours, mais le "gentlemen's agreement" tacite est évident. Des commentaires tels que "Si la crise ukrainienne dégénère en guerre, cela ouvrirait une opportunité historique pour la Chine de résoudre le jeu avec Taïwan" sont apparus sur les réseaux sociaux en langue chinoise. Ces messages ne sont pas censurés, signe qu'ils veulent être diffusés. Donc, l'Ukraine, puis Taïwan. Ce livre pose la question de savoir quels seront les prochains objectifs.

Un conflit, le plus grand sur le sol européen depuis 1945, impacte notre vie quotidienne et marquera notre futur. Il aurait dû pourtant demeurer purement local ; le Kremlin ne le présentait-il pas comme la restauration des liens de fraternité entre les peuples russe et ukrainien - comprendre : la sauvegarde de son statut de grande puissance dotée d'un droit de regard sur sa sphère d'influence -, liens qui auraient été rompus par la clique des nazis au pouvoir à la solde des Etats-Unis ? Mais la simple "opération spéciale" annoncée par le Kremlin s'est très vite commuée en affrontement stratégique majeur. Voici la Russie durement secouée, incapable d'atteindre l'un des objectifs de la bataille : la suppression de l'Ukraine comme Etat indépendant. Voici l'Ukraine qui, montrant toute sa vaillance, mène un combat pour la liberté, sa souveraineté, la démocratie. Or, les répercussions de cette guerre sont globales et profondes. Elles annoncent une scission du monde en plusieurs blocs qui vont chacun s'efforcer d'accroître leur domination. La Russie, pays européen par son histoire et sa culture, se détourne du sous-continent pour se rapprocher de l'Asie et du reste du monde ; et la Chine place ses pions sur l'échiquier européen. Les Etats font la guerre et la guerre fait les Etats. Celle qui se déroule en Ukraine et pour l'Ukraine aura forgé un nouvel ordre planétaire dont cet ouvrage décrit les prémices, les fondements et les évolutions à venir.

For many in Israel and elsewhere, Benjamin Netanyahu is anathema, an embarrassment; yet he continues to dominate Israeli public life. How can we explain his rise, his hold on Israeli politics, and his outsized role on the world's stage?In Bibi, Anshel Pfeffer reveals the formative influence of Netanyahu's father and grandfather, who bequeathed to him a once-marginal brand of Zionism combining Jewish nationalism with religious traditionalism. In the Zionist enterprise, Netanyahu embodies the triumph of the underdogs over the secular liberals who founded the nation.Netanyahu's Israel is a hybrid of ancient phobia and high-tech hope; of tribalism and globalism -- just like the man himself. We cannot understand Israel today without first understanding the man who leads it.

This book examines the possibilities – and realities – of positive, humanist change and revolution that have burst forth in the first decades of this century. Kevin B. Anderson critically examines the revolutions, uprisings, social movements, and forms of national resistance that have arisen across the Middle East and North Africa, Sudan, South Africa, Ukraine, and France in the past 15 years, providing a salient snapshot of geopolitical and social events in a way that is both timely and in-the-moment. The book represents an effort to analyze world events, especially revolutions and radical movements, in a dialectical manner, combining contemporary analysis of the class, gender, and ethnic dimensions of these upheavals with theoretical and historical reflection that engages Hegel, Marx, Lenin, Rosa Luxemburg, CLR James, Raya Dunayevskaya, and other thinkers in the Marxian tradition. A Political Sociology of Twenty-First Century Revolutions and Resistances is an important resource for researchers and current affairs opinion leaders, as well as a key text for courses in social change, political sociology, social movements, and contemporary social theory.

Official figures classify some fifty million of the world’s people as 'victims of forced displacement'. Refugees, asylum seekers, disaster victims, the internally displaced and the temporarily tolerated - categories of the excluded proliferate, but many more are left out of count. In the face of this tragedy, humanitarian action increasingly seems the only possible response. On the ground, however, the 'facilities' put in place are more reminiscent of the logic of totalitarianism. In a situation of permanent catastrophe and endless emergency, 'undesirables' are kept apart and out of sight, while the care dispensed is designed to control, filter and confine. How should we interpret the disturbing symbiosis between the hand that cares and the hand that strikes? After seven years of study in the refugee camps, Michel Agier reveals their 'disquieting ambiguity' and stresses the imperative need to take into account forms of improvisation and challenge that are currently transforming the camps, sometimes making them into towns and heralding the emergence of political subjects. A radical critique of the foundations, contexts, and political effects of humanitarian action.