Mais avant de se pencher sur la gouvernance des peuples autochtones, il faut souligner que si on s'efforce de s'inspirer de nombreux exemples et de tenir compte de la diversité, il est virtuellement impossible d'écrire sur la gouvernance des peuples autochtones à la lumière de l'histoire et des expériences de toutes les nations autochtones et de toutes les collectivités des Premières Nations. [...] Parmi les exemples de constitutions autochtones, notons la Loi de la Grande Paix de la tradition haudenosauneevii, les enseignements mi'kmaq des sept districts qui comprennent le grand conseil et les droits et devoirs des personnes, des familles, des clans et des dirigeants de chaque districtviii, ainsi que l'adaak et le kungax des nations Gitxan et Witsuwit'en, qui établissent les lois (droits et [...] À part les institutions de gouvernance elles-mêmes, les ordres constitutionnels et les façons de faire autochtones ne furent pas détruits, car les enseignements des ancêtres continuent d'instruire la vie politique de chacune des collectivités et d'influencer (voire de définir et de circonscrire) les politiques et le fonctionnement du système de conseils de bande issu de la Loi sur les Indiens dans [...] En vertu de l'article 81 de la Loi sur les Indiens, les conseils de bande peuvent adopter des règlements dans divers domaines d'intérêt pour les administrations locales (dont la circulation routière [limites de vitesse], la création de fourrières, la construction et l'entretien d'infrastructures locales comme les routes et les fossés, et la réglementation de l'apiculture)xxv. [...] Ce ministère peut exercer son influence de bien des façons, notamment par le contrôle de tous les fonds de la bande, les exigences ministérielles en matière d'administration et de reddition de comptes, le recours à la gestion par un tiers, le pouvoir d'annuler le résultat des élections, et donc de déclencher des élections ou de nommer de nouveaux conseils de bande (articles 74 à 79), sa capacité d.

English Abstract: This path-breaking book, with contributions in both languages, addresses various aspects of the relationship between Aboriginal self-determination and the federal form of organization and governance. The contributing authors are among the most renowned legal scholars and political scientists of Canada and the United States. Some of them ask whether federalism is ideologically and theoretically adequate for redefining the relationship between Aboriginal peoples and the State. Others look at the more operational dimensions of setting up and implementing federal governance, such as the challenges of negotiating intergovernmental agreements, the individual's role as a federal actor, or the tension between recognition of Aboriginal sovereignty and the existing division of powers and responsibilities between the federal government and the provinces. The book helps to understand not only federalism's potential for innovation but also its limitations as a principle for organizing the coexistence between Aboriginal peoples and Euro-descended society in North America.

Eight papers call for an examination of the governance of organizations, whether one probes the crises in the experience of large corporations, in education, in health care, in science and technology systems, or in military affairs.

Although Indigenous peoples had their own systems of law based on their social, political, and spiritual traditions, under colonialism their legal systems have often been ignored or overruled by non-Indigenous laws. Today, however, these legal traditions are being reinvigorated and recognized as vital for the preservation of the political autonomy of Aboriginal nations and the development of healthy communities. The essays in this book present important perspectives on the role of Indigenous legal traditions in reclaiming and preserving the autonomy of Aboriginal communities and in reconciling the relationship between these communities and Canadian governments. Contributors include Andrée Lajoie, Minnawaanagogiizhigook (Dawnis Kennedy), Ghislain Otis, Ted Palys and Wenona Victor, Paulette Regan, and Perry Shawana. Common threads linking the essays include the relationship between Indigenous and Canadian legal orders, the importance of Indigenous legal traditions for Aboriginal communities’ autonomy, and the ways in which these traditions might be recognized and given space in the Canadian legal landscape. In its examination of different aspects of and models for the recognition of Indigenous legal orders, this book addresses important issues relating to legal pluralism. It will be of interest to a wide audience including lawyers and legal academics, teachers, students, policy makers, and members of Aboriginal communities.

Cet important ouvrage bilingue explique et analyse divers aspects du rapport entre l'autodétermination des peuples autochtones et le fédéralisme comme procédé d'organisation de la gouvernance. Les auteurs comptent parmi les juristes et les politologues les mieux établis au Canada et aux Etats-Unis. Un premier groupe d'études s'interroge sur l'adéquation idéologique et théorique du concept fédéral pour la redéfi­nition de la relation entre les peuples autochtones et l'Etat. D'autres textes analysent les dimensions plus opérationnelles de la mise en place et de l'application d'une gouvernance de type fédéral, tels les défis de la négociation d'ententes intergouvernementales, le rôle de l'individu comme acteur fédéral ou encore la tension entre la reconnaissance de la souveraineté autochtone et le partage des compétences et responsabilités entre le gouvernement fédéral et les provinces. Les textes réunis ici nous permettent de prendre la mesure du potentiel novateur mais aussi des limites du fédéralisme comme principe d'organisation de la coexistence entre les peuples autochtones et la société euro-descendante dans le contexte nord-américain.

“When the history of suffrage is written, the role played by our politicians will cut a sad figure beside that of the women they insulted.” Speaking in 1935, feminist Idola Saint-Jean captured the bitter nature of Quebec women’s fight for enfranchisement, as religious authorities weighed what they stood to gain or lose and politicians showed open disdain during Legislative Assembly debates. Quebec women had to wait until 1940 or longer to cast a ballot. This passionate yet even-handed account is filled with vivid characters and pivotal events on the road to suffrage in the province. It examines Quebec women’s participation in provincial and municipal politics since winning the vote and compares women’s struggle to that in other countries. An astute exploration of suffrage, To Be Equals in Our Own Country treats enfranchisement – and the legal, social, and economic rights that stem from it – as a fundamental question of human rights.

Ce livre rend compte d'une série de recherches portant sur quatre dimensions de la gouvernance : politique, sociale, juridique et économique de même que sur diverses spatialités chez les Autochtones du Québec. Les chercheurs qui s'engageaient dans la réalisation de ce programme laissaient cependant ouverte la notion même de " gouvernance ", quitte à ce qu'elle se précise au fur et à mesure du progrès des travaux. C'est une telle démarche pragmatique qui nous a permis d'en arriver à une définition de la gouvernance qui la pose comme tout processus de prise de décision par une ou des personnes revêtues d'une autorité reconnue ou acceptée comme légitime, touchant des matières d'intérêt commun affectant au moins une partie sinon la totalité des membres d'une collectivité, quelle que soit cette collectivité.