La lutte des classes est, aujourd'hui encore, une réalité. Deux classes coexistent : l'une vit du revenu de son travail, amputé de prélèvements indus et illégitimes, l'autre vit du "revenu" de son capital, alimenté par ces mêmes prélèvements effectués sur le salaire des travailleurs. La théorie économique actuellement dominante permet de maintenir ces règles arbitraires. L'auteur démontre la nécessité d'une théorie scientifique et d'une volonté politique pour l'appliquer.

Analyse des mécanismes de formation des inégalités et de leur dynamique à travers l'évolution des inégalités de revenus, de salaires et de patrimoines.

Au tournant du millénaire, une équipe internationale de chercheuses et de chercheurs groupés au sein d'un projet de recherche du RUIG (Réseau universitaire international de Genève) s'est penchée sur la mondialisation et ses répercussions sur l'économie, la santé, l'éducation et la protection sociale. Une approche pluridisciplinaire et une analyse de plusieurs pays représentatifs leur ont permis ce constat : les inégalités perdurent et se renforcent même souvent, sous diverses formes et à des rythmes différents. Les résultats de ce projet montrent bien que les solutions aux problèmes des inégalités générées par la mondialisation présupposent un éclatement de la notion réductrice d'homo oeconomicus, des recherches fouillées sur le terrain et une prise en considération des conditions politiques, historiques et culturelles spécifiques à chaque pays. Les ingrédients d'une redéfinition du social sont ainsi explicités. L'objectivité des convergences, la complémentarité et la richesse des résultats de ces recherches attestent qu'un thème clairement défini (le défi social du développement), des domaines d'étude précis (macroéconomie, éducation, santé et protection sociale), des approches variées (politique, économique, historique, linguistique, sociologique et culturelle), des analyses sur le terrain (Afrique du Sud, Mali, Vietnam, Bulgarie et Suisse) et une coordination " libérale " peuvent déboucher sur d'importants résultats théoriques et pratiques susceptibles d'une interprétation cohérente et d'applications prometteuses. Si l'on entend qu'elle soit adéquate, toute solution politique devra être diversifiée, ciblée et " individualisée ", le monde globalisé n'étant pas, en effet, un système rigide où tous les mécanismes seraient définis une fois pour toutes.

Au tournant du millénaire, une équipe internationale de chercheurs s'est penchée sur la mondialisation et ses répercussions sur l'économie, la santé, l'éducation et la protection sociale. Une approche pluridisciplinaire et une analyse de plusieurs pays représentatifs leur ont permis ce constat : les inégalités perdurent et se renforcent même souvent, sous diverses formes et à des rythmes différents.

Alors que la croissance économique semblait s’accompagner d’une réduction des inégalités, les données des dernières décennies montrent que la tendance s’inverse aujourd’hui. La réflexion sur l’origine des inégalités, leur évolution, les conséquences qu’elles peuvent avoir sur la croissance économique... sont aujourd’hui l’objet de nombreux travaux. Cet ouvrage se propose de faire un point sur les différentes manières de mesurer les inégalités, d’en apprécier les évolutions au cours des derniers siècles, d’analyser les diverses explications possibles et les conséquences de l’augmentation des inégalités. • Comment définir les inégalités économiques et comment les mesurer ? • Comment les inégalités économiques ont-elles évolué depuis le XIXe siècle ? • Quel est le rôle respectif du progrès technique et de la mondialisation dans le creusement des inégalités ? • Quelles sont les relations entre le développement financier et les inégalités économiques ? • Comment se forment les inégalités sur les marchés ? • Les inégalités économiques sont-elles une condition de la croissance économique ? • Comment l’État peut-il corriger les inégalités économiques ?