L'analyse d'un bilan de reproduction en élevage bovin laitier par le vétérinaire apporte une valeur ajoutée au suivi de reproduction. Cette analyse permet d'aboutir à un diagnostic étiologique d'un trouble de reproduction à l'échelle du troupeau. Pour ce faire, il est nécessaire de suivre scrupuleusement différentes étapes, tout comme en médecine à l'échelle individuelle. L'enseignement de l'analyse d'un bilan de reproduction aux étudiants vétérinaires est donc fondamental. Cette étude a consisté à réaliser un outil d'apprentissage de l'analyse d'un bilan de reproduction et à évaluer l'intérêt de celui-ci. La réalisation d'un cas clinique interactif disponible sur la plateforme de l'enseignement en ligne de l'ENVA par les étudiants, en complément d'un cours théorique, permet une amélioration significative de la mémorisation (p

Après avoir rappelé les grandes relations existant entre l'alimentation (énergétique, protéique et minéralo-vitaminique) et la reproduction des vaches laitières, une expérimentation est mise en route avec les objectifs suivants : établir une corrélation entre les valeurs d'urée du lait et les taux de gestation de vaches laitières de race Holstein puis comparer deux méthodes d'analyse de l'urée du lait (l'une de laboratoire à une autre, utilisable sur le terrain, employant des bandelettes AZOTEST ND). Les prélèvements de lait étaient issus de deux échantillons: un échantillon personnel (EP) constitué durant le stage (n=44 VL) et un échantillon (ES) constitué par SANOFI (n=150VL). Les prélèvements de lait étaient effectués le jour de l'insémination artificielle (= JO) pour les deux échantillons puis dix jours plus tard (=J10) et vingt et un jours plus tard (=J21) pour l'échantillon personnel. De ce fait, il paraissait intéressant de savoir lequel de ces trois prélèvements (J0, J10 ou J21) s'avérait le plus judicieux dans le cadre d'un suivi de reproduction du troupeau. Les concentrations moyennes d'urée du lait observées étaient basses (0,30 et 0,33 g/1 respectivement avec mesure au laboratoire et mesure avec AZOTEST ND). Des concentrations en urée dans le lait supérieures à 0,30 g/1 (EP) ou supérieures à 0,25g/1 (ES) ont été associées à une baisse du taux de gestation (p

Ces dernières années, en médecine vétérinaire rurale, les suivis de troupeaux se sont développés. L'Unité de Pathologie de la Reproduction de l'Ecole Nationale Vétérinaire de Toulouse initie les étudiants au suivi de reproduction en élevage bovin laitier, de la préparation de la visite à la rédaction du rapport pour l'éleveur. Ce suivi global nécessite l'intégration de nombreuses connaissances en reproduction, alimentation, logement, pathologies. L'objectif de cette thèse est d'élaborer un support pédagogique numérique disponible sur internet (http://suividereproductionenvt.wordpress.com) sur la méthodologie du suivi global en élevage laitier, à destination des étudiants, mais également des vétérinaires praticiens. La construction du site internet est décrite. Il comprend différents onglets : une première partie indique la préparation et le déroulement de la visite. La deuxième partie concerne l'établissement du bilan de reproduction et l'analyse des facteurs de risques. Un dernier volet fournit à l'étudiant des rappels succincts de gynécologie et de pathologie. Ce site est évolutif et des onglets complémentaires pourront être rajoutés.

L'étude des facteurs de risque de l'infertilité en élevage bovin laitier à la Réunion mise en place par le CIRAD en 1999 a servi de base à l'élaboration d'un guide d'analyse des problèmes de reproduction. Adapté aux producteurs et aux professionnels de l'élevage, il constitue un véritable outil de travail utilisable sur le terrain par les éleveurs pour réaliser leur bilan de reproduction et identifier les facteurs à l'origine de l'infertilité de leur troupeau. La vulgarisation s'est appuyée sur l'analyse des attentes et des compétences des différents acteurs, pour améliorer la réponse du guide à leurs besoins. Une maquette a été réalisée et les outils techniques créés ont été testés en élevage avant d'être validés. Des formations adaptées aux différents acteurs, doivent par la suite constituer un préalable indispensable à sa diffusion dans les exploitations laitières et dans les structures d'encadrement