L'ordinateur, instrument de calcul et de traitement de l'information digital électronique, est né au sortir de la deuxième guerre mondiale dans un laboratoire universitaire américain qui travaillait pour le compte des forces armées de ce pays. Peu sûrs matériellement, très grands consommateurs d'énergie électrique, accessibles et utilisables seulement par des personnels hyper qualifiés et triés sur le volet, les premiers systèmes informatiques ainsi que leurs logiciels furent pour l'essentiel conçus afin de répondre aux besoins spécifiques des militaires. Ils occupaient des dizaines de mètres carrés au sol, pesaient des tonnes tandis que leur coût, lui, atteignait en général plusieurs centaines de milliers de dollars. Quant à leur puissance de calcul, elle n'était rien moins que dérisoire comparée à celle dont tout un chacun peut disposer à ce jour. En l'espace d'une soixantaine d'années à peine, l'ordinateur a pourtant littéralement conquis les sociétés humaines en les transformant si radicalement et si profondément qu'il est aujourd'hui couramment admis de parler de révolution numérique. D'un coût dérisoire, ultra miniaturisé, polymorphe, surpuissant, mis en réseau à l'échelon planétaire, on le retrouve maintenant absolument partout, dans tous les aspects de l'existence humaine. Il est devenu à ce point si essentiel, si coextensif à nous-mêmes, à notre temps et à notre économie que paradoxalement, on a fini par ne plus guère y prêter attention. Après avoir questionné sa provenance, son essence logico-mathématique nous montrons comment l'ordinateur, ce fils prodigue engendré et perfectionné en temps de guerre par la puissante triangulaire armée-université-industrie et pensé à l'origine comme un analogue artificiel du cerveau humain, n'a cessé de subir de spectaculaires métamorphoses qualitatives et performatives tout en induisant rétroactivement des transformations remarquables sur les institutions, les groupes et les individus composant la société. Au travers de cette archéologie de l'informatique il s'agit ici de tenter de mieux comprendre la machine univers, son histoire et sa science, dans l'espoir d'être en mesure de mieux appréhender l'Homme et le monde dans lequel il vit d'aujourd'hui

CyberResearch on the Ancient Near East and Neighboring Regions is now available on PaperHive! PaperHive is a new free web service that offers a platform to authors and readers to collaborate and discuss, using already published research. Please visit the platform to join the conversation. CyberResearch on the Ancient Near East and Neighboring Regions provides case studies on archaeology, objects, cuneiform texts, and online publishing, digital archiving, and preservation. Eleven chapters present a rich array of material, spanning the fifth through the first millennium BCE, from Anatolia, the Levant, Mesopotamia, and Iran. Customized cyber- and general glossaries support readers who lack either a technical background or familiarity with the ancient cultures. Edited by Vanessa Bigot Juloux, Amy Rebecca Gansell, and Alessandro Di Ludovico, this volume is dedicated to broadening the understanding and accessibility of digital humanities tools, methodologies, and results to Ancient Near Eastern Studies. Ultimately, this book provides a model for introducing cyber-studies to the mainstream of humanities research.

Digitalization is a long and constant sociohistoric process in which all areas of societys activities are reconfigured. Digitalization of Society and Socio-political Issues 1 examines the transformations linked to the development of digital platforms and social media, which affect the cultural and communicational industries. It analyzes the formation of Big Data, their algorithmic processing and the societal changes which result (social monitoring and control in particular). Through critical views, it equally presents the various ways in which technology participates in relations of power and domination, and contributes to possible emancipatory practices.

The advent of Big Data is a recent and debated issue in Digital Archaeology. Papers consider the historiographic context and current developments, as well as comprehensive examples of a multidisciplinary and integrative approach to the recording, management and exploitation of excavation data and documents produced over a long period of research.