Evaluer scrupuleusement le succès, les difficultés et les perspectives d'avenir de la protection des droits de l'homme dans le monde arabe, c'est appréhender l'objet d'étude, en tant que processus et non pas en tant qu'objectif qui se réaliserait spontanément. La problématique des droits de l'homme dans le monde arabe doit être conçue dans ses aspects juridiques, économiques et religieux. L'ordre juridique interne arabe ne manque pas de textes légaux assurant une protection relative aux droits fondamentaux. L'effectivité de cette protection semble pourtant faire défaut. Nous devons situer les droits et les libertés dans une perspective historique, afin de déceler les facteurs de progrès, de régression ainsi que les risques de fractures. La Charte arabe des droits de l'homme adoptée par la Ligue des Etats arabes en 1994 constitue incontestablement un progrès par rapport à la situation de non droit qui prévaut dans le monde arabe. Le contenu normatif de cette Charte témoigne d'une conception assez proche de la Charte internationale des droits de l'homme. Cette approche a malheureusement pour contrepartie une certaine pauvreté technique dans le mécanisme de protection des droits consacrés d'où la nécessité de moderniser ladite Charte. Si la Charte arabe des droits de l'homme constitue un pari sur l'avenir du monde arabe vers l'émergence d'un système régional de protection des droits fondamentaux, reste aux peuples visés, mais aussi aux Etats arabes et aux organisations internationales à créer les conditions nécessaires permettant d'asseoir fermement cet acquis et veiller à ce que l'individu puisse bénéficier de la consécration non seulement des droits civils et politiques mais également des droits économiques, sociaux et culturels.

L'importance de l'éducation aux droits de l'homme est régulièrement rappelée par de nombreux instruments internationaux et régionaux relatifs aux droits de l'homme. Le Manuel des formateurs est un outil de travail des défenseurs des droits de l'homme au service de la promotion d'une culture de la dignité humaine en Afrique. Il est le produit scientifique de nombreuses sessions de formation organisées à l'Université catholique d'Afrique centrale depuis dix ans par l'Association pour la promotion des droits de l'homme en Afrique centrale (APDHAC) et ses partenaires.

During the past year, the ICJ has proceeded to tackle vigorously several of the manifold challenges currently confronting the international human rights movement. To name just a few: the threat to the primacy of fundamental rights posed by counter-terrorism measures, the failure of many States to honour their human rights obligations they have undertaken; the struggle to preserve a rule of law upheld by an independent and impartial judiciary; and the tendencies towards the overall weakening of universal and regional systems of human rights protection. This Yearbook is intended to serve as a conduit for dissemination of information, analysis and guidance to jurists, governments, NGOs and the wider human rights community as they in their own right to strive to meet these challenges. The International Commission of Jurists was founded in 1952 to promote understanding and observance of the rule of law throughout the world. The ICJ is dedicated to the legal promotion and protection of human rights and fundamental freedoms in all parts of the world .In 1978, the ICJ created the Centre for the Independence of Judges and Lawyers (CIJL) with the task to inform lawyers of the plight of their colleagues in other countries who are persecuted for their professional work and to mobilise lawyers organisations to take action in support of them. The ICJ Yearbook 2004 contains reports of fact-finding missions and country monitoring (e.g Swaziland, Nepal, Tunisia, Criminal Justice Reform in India and trial observations in Turkey and Malaysia) it also includes several articles on human rights and judicial independence as well as a number of judicial documents.