Cet ouvrage propose un modèle africain original pour réformer son Université, à l'exemple d'une démocratie à l'africaine que l'auteur nomme « afrocratie » qu'il faudra vulgariser en fournissant ainsi des repères indispensables pour se repérer face à une institution si complexe ainsi qu'à sa mondialisation. L'auteur prouve que cela est le vrai défi de l'Université africaine. Il va falloir qu'on se penche avec sérieux sur ces débats et qu'on aide nos politiques qui, eux-mêmes, n'arrivent pas bien à cerner ces questions et à les aborder pour pouvoir aller de l'avant de manière performante et innovante.

S'il est encore difficile d'appréhender les effets globaux de la mise à l'Ecole des filles en Afrique, la montée des filles ne s'opère pas sans remise en cause, défense et réévaluation des statuts. Les études de cas sur la scolarisation des filles, présentées dans cet ouvrage, nous incitent à nous interroger sur les rapports Ecole/sociétés, sur l'influence de l'éducation scolaire des filles sur le plan de la construction des rapports hommes/femmes. Quelle est l'influence réelle de la mise à l'Ecole des filles sur le statut des femmes et de quelles façons s'opèrent alors les rajustements masculins ? Ces études indiquent les limites au rôle supposé émancipateur de l'Ecole. Les jeunes filles instruites parviennent-elles vraiment à échapper au contrôle des hommes, ou passent-elles simplement d'un type de soumission à un autre ? Certes, l'Ecole a permis l'émergence d'élites féminines économiques ou politiques, mais le statut des plus défavorisées ne s'est guère amélioré. Cependant, si la mise à l'Ecole des filles est souvent perçue par les populations africaines comme facteur de désordre social, c'est bien ce désordre social qui impose positivement une remise en cause des hiérarchies présentes engendrant l'élaboration de nouvelles normes sociales.