Est-il possible de créer un nouvel internationalisme, sous la bannière du féminisme et de l'écologie ? La quête d'identité et de différence peut-elle être une plate-forme de résistance à la violence de la mondialisation de l'économie ? Deux femmes, confrontées aux mêmes questions fondamentales sur le sort des générations futures et de la survie de notre planète, l'une avec le regard venant du Sud, l'autre vivant " au cœur de la bête " dans le Nord, se démarquent radicalement de la pensée unique.

L'écoféminisme est une philosophie, une éthique et un mouvement né de la conjonction des deux "surgissements du monde moderne" que sont l'écologie et le féminisme. Ce nouveau concept opère la synthèse entre l'idée d'une double exploitation : celle de la nature par l'homme, et celle de la femme par l'homme. Dans cet ouvrage initialement paru en 1978 mais d'une actualité brûlante, l'auteure remet radicalement en question la notion de croissance, économique et démographique, dénonçant le capitalisme comme stade ultime du patriarcat. La surpopulation et l'épuisement des ressources illustrent "l'illimitisme" caractéristique de ce qu'elle nomme le "système mâle", et elle est l'une des premières à affirmer qu'il faut préserver ce qui reste encore de l'environnement, sous peine de mort.

Fin des sociétés paysannes, cuisines équipées, bétonisation des terres arables, effacement des savoir-faire et cosmogonies autochtones, ignorance des rythmes du monde vivant. Ces phénomènes divers que l'on apprend aujourd'hui à déplorer sont bel et bien liés, nous disent depuis un demi-siècle des théoriciennes écoféministes, critiques de la modernité industrielle. C'est à leurs pensées, méconnues en France, ainsi qu'aux leçons existentielles et politiques qu'il convient d'en tirer, qu'est consacré cet ouvrage. L'auteure explore les alternatives écologiques et anticapitalistes contemporaines pour démontrer que la vie quotidienne est un terrain politique fondateur. Sans politique du quotidien, sans reconstruction collective et radicale de notre subsistance, il n'y aura pas de société égalitaire ni écologique. Contrairement aux idées reçues, ce n'est pas la généralisation du salariat qui a permis d'accéder à la société de consommation et au confort appareillé, mais le colonialisme et le travail domestique féminin. Une autre organisation politique de la vie et des rapports à la nature est possible. À condition d'être redistribué, ancré dans une communauté en prise avec un biotope et des usages, le travail de subsistance ainsi repensé devient un facteur d'émancipation. La fabrique du quotidien apparaît alors pour ce qu'elle est : un enjeu révolutionnaire. Introduction Quotidienneté critique Quotidienneté facilitée et contre-système des professions Féminisme de la subsistance : la base matricielle des sociétés premières Du travail de subsistance au travail domestique « Housewifization » et capitalisme Communautés vicinales et entre-subsistance Bascule vers l'entre-subsistance Vertige de la matièreConclusion Annexe Remerciements Bibliographie.

Fin des sociétés paysannes, cuisines équipées, bétonisation des terres arables, effacement des savoir-faire et cosmogonies autochtones, ignorance des rythmes du monde vivant... Ces phénomènes divers que l'on apprend aujourd'hui à déplorer sont bel et bien liés, nous disent depuis un demi-siècle des théoriciennes écoféministes, critiques de la modernité industrielle. C'est à leurs pensées, méconnues en France, ainsi qu'aux leçons existentielles et politiques qu'il convient d'en tirer, qu'est consacré cet ouvrage. L'auteure explore les alternatives écologiques et anticapitalistes contemporaines pour démontrer que sans politique du quotidien, sans reconstruction collective et radicale de notre subsistance, il n'y aura pas de société égalitaire ni écologique. Contrairement aux idées reçues, ce n'est pas la généralisation du salariat qui a permis d'accéder à la société de consommation et au confort appareillé, mais le colonialisme et le travail domestique assuré par les femmes. Une autre organisation politique de la vie et des rapports à la nature est possible. À condition d'être redistribué, ancré dans une communauté en prise avec un biotope et des usages, le travail de subsistance devient un facteur d'émancipation et la fabrique du quotidien apparaît alors pour ce qu'elle est : un enjeu révolutionnaire.

The relationship between feminism and ecology has grown in importance in recent years. This book provides a comprehensive introduction to the ecofeminist movement and its history, as well as an extended analysis of the main perspectives within it. Mellor examines the connections between feminism and the green movement, and outlines the contributions of the major participants, while contextualizing them within a wider range of debates. She re-examines classic feminist texts from an ecofeminist perspective, and explores the relationship between ecofeminism and other ecological movements, such as 'deep' ecology, social ecology and ecosocialism. Mellor discusses the association of women with biology and 'nature', and argues that the relationship between women and the environment can help us to understand the relationship between humanity and the natural world. Against the trends towards radical economic liberalism, global capitalism and postmodernist pluralism, she argues that there is within the feminist and green movements the basis of a new radical movement which draws on the principles of both. A useful and engaging account of feminist perspectives on ecology, the book will be welcomed by students and researchers in feminism and gender studies, sociology and political theory.

La problématique de ce travail tourne autour de thèmes actuels et particulièrement de la géopolitique mondiale qui exige une gestion correcte et rationnelle de l'économie, de l'écologie et l'action de la femme. L'auteur y traite de sujets tels que ce que devait être la place de cette dernière et aussi son rôle réel dans le monde, singulièrement en Afrique et dans les autres pays les moins avancés.